Catégorie : Expositions

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  • Alicia Paz, une artiste « Bohême chic »!

    plan2Galerie Dukan
    24, rue PastourelleAlicia Paz, String Hair, 2013, Mixed media on paper, 73 x 47 x 2 cm, Courtesy Galerie Dukan_0 copie
    75003 Paris

    Jeune artiste Mexicaine travaillant actuellement à Londres, diplômée de l’Université de Berkeley en Californie, des Beaux-arts de Paris et du Royal College of Art de Londres, Alicia Paz a un parcours aussi haut en couleur que ses tableaux!
    Choisie comme artiste de l’année par le Champagne Nicolas Feuillatte, sur le thème « Bohème chic », Alicia Paz bénéficie de deux expositions consécutives et illumine la rentrée Parisienne.
    On peut actuellement admirer ses œuvres jusqu’au 28 septembre à l’Instituto Cultural de México, puis l’exposition se déplacera à la Galerie Dukan, du 5 octobre au 9 Novembre.
    Ce « coup de projecteur » nous permettra donc de découvrir le travail de cette artiste à l’univers personnel très marqué, qui mêle influences cosmopolites et utopies intimes.
    L’expAlicia Paz, Le Jardin des Hesperides, 2013, Mixed media on paper, 153 x 121.5 x 3.5 cm, Courtesy Galerie Dukan copieosition présente majoritairement des tableaux issus des séries « Princesses » (portraits de femmes), « trees » (paysages avec des arbres tentaculaires en figures centrales) et « artists » (figures féminines hybrides).
    Travaillant la peinture sur toile, bois ou papier, Alicia Paz agrémente ses tableaux d’une multiplicité de matériaux récupérés (Brillants, perles, fleurs, gants, bout de tissu, papiers
    d’origami, vieux journaux, emballages-cadeaux, formes humaines, géométriques, etc.), qui habillent ses personnages et envahissent la toile en créant des formes étonnantes.
    Les figures féminines, très présentes dans son travail, sont souvent recouvertes de ces matières, rendant la silhouette ou le visage de ces icônes (souvent découpées dans des magazines de mode ou des publicités) difficiles à décrypter. Ces figures féminines deviennent des créatures hybrides, mystérieuses (l’artiste masque souvent les figures), presque monstrueuses, peuplant son univers fantasmagorique.
    TAlicia Paz, L’indécise, 2011, Mixed media on paper, 74 x 56 cm, Courtesy Galerie Dukan copierès esthétiques et ultra colorés, les tableaux d’Alicia Paz forment de véritables   «micromondes » dans lequel le spectateur peut fondre son propre imaginaire.
    Des « micromondes » ambigus, qui peuvent se révéler, au delà de l’apparente gaité qui se dégage des tableaux, un brin inquiétants, peuplés de créatures étranges, étouffés par l’exubérante accumulation de matériaux.

    Grâce à cette exposition très fournie, on peut donc découvrir tous les aspects de l’œuvre de cette artiste nomade et se laisser embarquer dans son univers.
    Foisonnantes, fourmillantes et un peu turbulentes, truffées de références à de multiples cultures, les œuvres d’Alicia Paz vitaminent cette rentrée 2013!

    Anaïs Montevecchi

    Exposition Alicia Paz
    du 5 octobre au 9 Novembre 2013
    Du mardi au samedi
    de 13h à 19h

    ©Alicia Paz
    String Hair, 2013,
    Mixed media on paper, 73 x 47 x 2 cm,
    Courtesy Galerie Dukan
    ©Alicia Paz
    Le Jardin des Hesperides, 2013,
    Mixed media on paper, 73 x 47 x 2 cm,
    Courtesy Galerie Dukan
     ©Alicia Paz
    L’indécise, 2011,
    Mixed media on paper, 73 x 47 x 2 cm,
    Courtesy Galerie Dukan
  • État des lieux, l’exposition qui permet de voir du street art sans se soucier de la météo!

    plan2Galerie du jour – Agnès b
    44 rue quincampoix
    75004 Paris

    En ce moment la Galerie du jour- Agnès b, présente l’exposition « État des lieux », qui donne carte blanche à 16 street artists, qui se partagent les murs de la galerie.
    Ainsi cohabitent dans cette exposition, des artistes aux styles très différents, qui réussissent à s’approprier leurs espaces, comme ils le font si bien sur leur terrain de jeu préféré: l’espace urbain.

    268584_4721418667910_763197742_nOn retrouve avec plaisir, Le MoDuLe De ZeeR, qui avait déjà été invité à la galerie du jour en février dernier, et a laissé son emprunte lors d’une performance sur les murs de la galerie.
    Retrouver l’article sur Le Module De Zeer en cliquant ici.

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    À travers les travaux de Monsieur qui, du jeune artiste LXA, ou encore du collectif Wayla, on découvre un street art aux mille visages, s’appropriant différents médiums, allant de la traditionnelle bombe de peinture, à la sculpture sur pierre, en passant par l’assemblage de cartons ou le papier collé.
    La visite de cette exposition fait prendre conscience de la diversité et la richesse des formes du street art actuel, et du dynamisme décomplexé et libre de cette forme d’art encore assez méconnu du public et des galeries d’art.

    Anaïs Montevecchi

    État des Lieux
    du 13 septembre au 26 octobre 2013
    Du mardi au samedi
    de 11h à 12h30 et de 13h30 à 19h

    ©lemoduledezeer
    ©wayla
  • Les galeries fermées, n’oubliez pas les musées!

    les nulsEn raison de la fermeture estivale des galeries d’art, les galeries pour tous ferme ses portes durant le mois d’aout… Mais c’est pour mieux revenir à la rentrée avec une programmation éclectique et toujours aussi passionnante!
    Heureusement, les curieux peuvent quand même assouvir leur soif de culture en allant s’abreuver dans les musées!

    N’hésitez donc pas à aller  découvrir l’univers de Keith Haring avec l’exposition The Political Line, visible jusqu’au 18 aout au musée d’art moderne de la ville de Paris.
    Le billet d’entrée est un peu cher (11€ en plein tarif/ 8€ en tarif réduit) mais elle est très fournie et offre une belle rétrospective de l’œuvre de l’artiste.

    22._keith_haringPassionné par les civilisations antiques, et leurs écritures glyphiques (les écritures dessinées développées par les civilisations égyptienne ou mayas par exemple), Keith Haring développe, tout au long de son œuvre, son propre langage et ses propres codes.
    Au delà de ses dessins simple et accrocheurs, proches de la bande dessinée, le travail de Keith Haring se révèle politique et engagé, et beaucoup  moins léger qu’il n’y paraît!
    les tableaux de Keith Haring traitent naturellement des préoccupation de leur créateur, engagé dans différentes causes, notamment, la lutte contre l’apartheid, l’homophobie, le racisme, l’écologie, etc.
    Bref, un artiste et une œuvre à découvrir absolument!

    Tout aussi graphique et plaisante, l’exposition Roy Lichtenstein qui se tient actuellement au Centre George Pompidou jusqu’au 4 novembre, comblera les amateurs de peinture!

    P269071_roy-lichtenstein-a-pompidoueintre emblématique du mouvement pop art, on reconnait facilement le « style » Lisctenstein à son utilisation de pois et de rayures de couleurs primaires, évoquant la trame d’imprimerie des bandes dessinées ou des affiches des années 50.

    L’exposition présente l’ensemble du travail de ce peintre, de ses aspects les plus connus (ses agrandissements de cases de bandes dessinées et des objets de consommation américaine), à ses œuvres moins connues, (ses copies « à la façon Lichtenstein » d’œuvres d’artistes antérieurs tels que Picasso ou Matisse, son travail de sculpture et ses paysages empruntant à l’esthétique des estampes japonaises et de la peinture chinoise traditionnelle), l’œuvre de Roy Lichtenstein est d’une richesse insoupçonnée, que l’on peut découvrir grâce à cette exposition très complète!

  • Fous de photo!

    plan2Galerie Polka
    12, rue Saint-Gilles
    75003 Paris

    Pour tous les amoureux de la photo qui n’auront pas l’occasion d’aller voir le festival de Arles cet été, la galerie Polka expose trois photographes qui vous plongeront dans des univers très différents.
    Des ruines de Gunkanjima, aux clichés très intimes de Joakim Eskildsen, il y en aura pour tous les goûts!

    D’abord, vous découvrirez la série Gunkanjima, du duo français Yves Marchand et Romain Meffre.
    Déjà remarqués pour YvesMarchand_RomainMeffre_Appartement_batiment-65_2008leur série sur les cinémas et théâtres abandonnés de la ville de Detroit (USA), les français poursuivent leur quête des vestiges de notre civilisation, au Japon, sur l’île de Hashima, également appelée Gunkanjima (Navire de guerre).

    Cette île, aujourd’hui totalement abandonnée a connu la densité de population la plus élevée de la planète!
    Achetée en 1890 par Mitsubishi pour exploiter ses ressources de charbon, l’île se peuple d’employés de la mine. Des infrastructures sont construites pour accueillir les travailleurs et la population augmente rapidement, au point d’accueillir 139 100 hab/km2 en 1959 (par comparaison, Paris comptait 21 289 habitants par km² en 2010).
    L’île est brusquement abandonnée en 1874, à cause de la baisse d’activité minière.

    YvesMarchand_RomainMeffre_Gunkanjima_Cour_interieure_batiments_18_et_19_2008Yves Marchand et Romain Meffre présentent une série de clichés sur cette île tombée en ruine, où persiste encore les traces du passage de ses habitants.
    Vieux téléphone, télévision explosée, bouteille de saké oubliée sur une table, les photographes se focalisent sur les détails qui humanisent ces lieux inhabités et les remplissent de la présence de ses anciens locataires.
    Le spectateur, à la manière d’un archéologue, se prend à imaginer les habitudes et les coutumes des habitants, comme s’il s’agissait d’une civilisation oubliée.
    Au delà de la beauté de ces photos d’architectures parfaitement composées, le duo de photographes nous livre ici une réflexion sur les vestiges de notre société moderne, qui incarnent la psychologie de notre époque.

    JoakimEskildsen_HomeWorks_Dinner_Holte_Denmark_2010Au sous-sol, vous découvrirez la série Home works du photographe Joakim Eskildsen.
    Photo-reporter de talent, Joakim Eskildsen s’est fait connaitre pour ses reportages de voyages, sur la route, à la rencontre de communautés différentes, comme avec sa série « The Roma Journeys » pour laquelle il a reçu le prix Amilcare Ponchielli.

    Avec la série Home works, ce n’est pas à l’autre bout du monde, au contact de populations JoakimEskildsen_HomeWorks_Rainbow_Orup_Denmark_2008différentes que l’artiste a trouvé l’inspiration, mais tout simplement chez lui, en contemplant ses enfants.
    Pleines de tendresses et de douceurs, parfois inquiétantes et irréelles, ces photos, loin de la photo de famille classique qui témoigne d’un moment particulier dans l’évolution sociale ou personnelle d’un enfant, permettent au spectateur de se raconter sa propre histoire.
    Grâce à une lumière ultra maîtrisée, qui évoque le clair-obscur de la peinture classique, les scènes de la vie quotidienne deviennent ici le point de départ d’un conte étrange et poétique, que le spectateur peut s’inventer.

    Anaïs Montevecchi

    Gunkanjima et Home works
    jusqu’au 4 aout 2013
    Du mardi au samedi
    de 11h à 19h30

    ©Yves Marchand et Romain Meffre
    -Gunkajima-
    Appartement, bâtiment 65, 2008
    ©Yves Marchand et Romain Meffre
    -Gunkajima-
    Appartement, Cour intérieure, bâtiment 18 et 19, 2008
    ©Joakim Eskildsen
    -Home works-
    Orup, Denmark, 2008
    Courtesy Polka Galerie
    ©Joakim Eskildsen
    -Home works-
    Dinner, Holte, Denmark, 2010
    Courtesy Polka Galerie
  • Quand la rue entre dans la galerie!

    plan2galerie Rabouan Moussion
    121, rue Vieille du Temple
    75003 Paris

    L’institutionnalisation du Street artist est un thème d’actualité, soulevé avec pertinence par la galerie Rabouan Moussion à travers l’exposition Jane_Doe_22.
    En effet, il n’est pas aisé de Jane_Doe22@RabouanMoussion_01_bassedef_1trouver la place du street art ni des street artists dans les galeries d’art ou les musées… Car dans le terme « street art », il y a « street »!
    La question se pose donc d’elle même: peut-on faire du street art ailleurs que dans la rue?
    Plusieurs essais ont été tentés: graffer sur les murs des galeries, faire des pochoirs sur des parpaings, graffer sur des toiles ou des feuilles à dessin, etc…

    Jane_Doe22@RabouanMoussion_08_bassedef_1Pourtant, on a la sensation que « copier/coller » des œuvres de rue dans les galeries ne fonctionne pas très bien, et que la transposition de l’œuvre dans le cadre institutionnel l’affadit quelques peu…
    En effet le street art, c’est bien sûr l’œuvre graphique laissé par l’artiste, mais c’est aussi tout ce qui précède (repérer les lieux abandonnés, atteindre les murs inaccessibles, faire un « mapping » de la ville, toujours partir à la recherche de nouveau « terrains de jeux » pour les street artists) et tout ce qui suit, (la perception du spectateur qui découvre l’œuvre, dialoguant avec le paysage qui l’entoure, les employés de la ville qui vont essayer de nettoyer le graffiti, etc).

    C’est justement, tout cet « envers du décors » que le collectif Jane_Doe_22 a tenté de dévoiler au spectateur, en l’embarquant dans ses errances nocturnes à la recherche de lieux abandonnés prêt à livrer leurs histoires.
    L’installation du collectif transforme entièrement la galerie et fait littéralement entrer la rue dans ses murs.

    Le spectateur est invité à se transformer en « Jane-Doe » (Jane doe est le nom Américain donné aux Jane_Doe22@RabouanMoussion_41_bassedef_1inconnues, c’est un peu une « Mme X ») et à se glisser anonymement (à l’instar des street artists lors de leur repérages) dans cet univers sombre et déroutant.
    Avec cette exposition, le collectif Jane_Doe_22 fait une proposition différente afin de  trouver un statut et une valeur marchande au street art.
    Loin d’être LA solution à apporter à cette problématique, c’est une proposition intéressante qui fonctionne très bien et remplit sa mission en entraînant le spectateur dans un univers parallèle!

     

    Anaïs Montevecchi

    Jane_Doe_22
    jusqu’au 1er juin 2013
    Du mardi au samedi
    de 10h à 19h

    Vues de l’exposition Jane_doe_22, 2013
    ©Jane_Doe_22
    ©Courtesy Galerie Rabouan Moussion