Étiquette : sculpture

  • Fabien Mérelle, l’exposition coup de coeur du printemps!

    plan2Galerie Praz-Delavallade
    5 Rue des Haudriettes
    75003 Paris

    FM14D4_webUn vent de fraîcheur souffle sur la galerie Praz-Delavallade, où l’on peut découvrir actuellement les oeuvres de Fabien Mérelle,  jeune artiste français diplômé des Beaux-Arts de Paris.

    Dessinateur de talent, Fabien Mérelle s’inspire de ce qui l’entoure: sa vie, ses rêves, ses peurs, sa paternité, les sans-abris de Paris, etc.
    Très intimes, ses dessins (principalement des autoportraits) le représentent en pyjama, qui fut sa tenue de travail dans sa période « post-Beaux arts ». Ce personnage, mi-somnambule, mi-rêveur fait indubitablement penser à Little Nemo, ce comic strip du début du siècle qui relate en une page les rêves merveilleux d’un petit garçon, finissant toujours par se réveiller en sursaut à la dernière case.
    À l’instar de Little Nemo, Fabien Mérelle met en scène ses peurs et ses observations du monde qui l’entoure et crée un univers onirique, à la limite du fantastique, dans lequel le spectateur se laisse embarquer.

    Fabien_Merelle_1396973571_0Inspiré par les mythes grecs, et les croyances ancestrales tournées vers les divinités naturelles, Fabien Mérelle exprime pleinement sa passion pour la nature en produisant des créatures hybrides entre l’homme et l’élément végétal, faisant de la feuille ou de l’écorce, un prolongement naturel du corps humain.
    Les animaux, également au coeur du travail de l’artiste qui produit depuis quelques années un bestiaire dessiné, nous invitant à méditer sur nos rapports et le regard que nous portons sur ces autres être vivants, qui peuvent parfois se révéler plus sages que nous!

     

    L’exposition n’est pas très grande (une quinzaine de dessins et 3 sculptures), ce qui est un peu frustrant car on en demande encore en sortant de la galerie, mais suffisant pour pénétrer dans l’univers parallèle de ce jeune artiste, entre poésie et cauchemar, bourré d’humour et de contradictions, bref, à l’image de notre monde!

     

    Fabien Mérelle
    Jusqu’au 17 mai 2014
    du mardi au samedi
    de 11h à 19 h

    Bouture, 2014
    Fabien Mérelle

    © 2014 PRAZ-DELAVALLADE
    Daphné, 2014
    Fabien Mérelle

    © 2014 PRAZ-DELAVALLADE
    La grange, 2014
    Fabien Mérelle

    © 2014 PRAZ-DELAVALLADE
  • Prochaine visite guidée, samedi 30 novembre à 16h!

    Bonjour à tous!
    Il reste des places pour la visite guidée de samedi!!
    N’hésitez pas à participer en réservant vos places à l’adresse suivante: lesgaleriespourtous@gmail.com
    Installation, peinture, sculpture et photo seront au programme de cette visite guidée!

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  • Tourbillon de formes!

    plan2galerie Thaddaeus Ropac
    17, rue Debelleyme
    75003 Paris

    Cragg_Paris_2013_3 La galerie Thaddaeus Ropac nous invite à découvrir les nouvelles œuvres du sculpteur Britannique Tony Cragg … et ça vaut le détours!
    Ces toutes nouvelles oeuvres (qui datent de 2012 et 2013), témoignent de l’évolution constante du travail de l’artiste.
    En effet, Tony Cragg n’en est pas à son coup d’essai car il travaille la sculpture depuis les années 70 et ses œuvres sont exposées dans les musées internationaux les plus prestigieux!
    Il a exposé à de nombreuses reprises en France, notamment au Louvre et à la BNF.
    D’abord chercheur en biochimie dans un laboratoire de recherche sur le caoutchouc naturel, il va se passionner pour les formes des objets qui nous entourent.
    Il collecte alorshomothetic-3 des détritus, des objets industriels usagés, des bouts de cartons, de bois, de plastiques, etc…  qu’il empile et assemble en sculptures « recyclées ».
    À travers ces sculptures faites de déchets, Cragg propose alors un reflet de la société dans laquelle il vit (Dis-moi ce que tu jettes je te dirai qui tu es!), et fractionne les formes pour les réinventer.
    Dans les années 80, Tony Cragg utilise principalement des détritus en matières plastiques et investit les murs des galeries avec des sculptures/installations murales très colorées, puis revient à une production plus « traditionnelle », utilisant des matières telles que le bronze, le bois, la pierre… et toujours le plastique, bien sûr!
    Tony Cragg entre alors dans une recherche beaucoup plus formelle que ses précédents travaux: il recherche de nouvelles formes, à créer de nouveaux objets.
    Les années 2000 voient le travail de Tony Cragg prendre une autre direction, en évoluant vers la création de formes anthropomorphes (à forme humaine).
    Ces sculptures, construites sur le modèle du procédé géologique naturel de la stratification, font apparaître sur leurs tranches des profils et des corps humains.
    La sculpture se regarde donc en tournant autour et s’appréhende de tous les côtés avec une égale importance.Cragg_Paris_2013_8
    En effet, la découpe de la sculpture évolue à mesure que l’on change son angle de vue, il n’y a donc pas d’avant ou d’arrière, pas de droite ou de gauche, pas de partie plus importante que l’autre.
    Les œuvres de Cragg cultivent une certaine ambiguïté car elles évoquent des personnages sans être vraiment figuratives, et une forme qui parait figurative à un point de vue donné, s’évanouira si on la regarde d’un autre angle.
    Ces sculptures sont d’une richesse formelle inépuisable et il est très intéressant de jouer avec, de rechercher les formes humaines en plein et en creux, de s’approcher pour isoler une forme qui se dessine sur une partie de la sculpture, etc..
    Cette exposition nous fait découvrir des oeuvres qui sont dans la continuité des œuvres « stratifiées », mais ici, Tony Cragg va un peu plus loin dans l’appréhension abstraite du corps humain.
    Les formes sont plus arrondies, presque organiques et le jeu des matières (bois, marbre blanc et veiné noir, plastique coloré, bronze, etc) prend une véritable place dans ces œuvres récentes.
    Dans la petite pièce homothetic-2avant la grande salle, par exemple, deux sculptures sont exposées face à face: l’une en marbre blanc de Carrare, arrondie, sensuelle, presque voluptueuse, l’autre en aluminium, froide, dangereuse, agressive.
    Les matières ici, parlent presque autant que les formes et donnent au spectateur une irrépressible envie de caresser ces sculptures si attirantes.

    Troublantes, tourbillonnantes, ou fuyantes, les sculptures de Tony Cragg nous font tourner la tête et ne laisseront personne indifférent.

    Anaïs Montevecchi

    Tony Cragg, Accurate Figure
    jusqu’au 15 juin 2013
    Du mardi au samedi
    de 10h à 19h

    Tony Cragg,
    Accurate figure
    ©Tony Cragg
    ©Courtesy Galerie Thaddaeus Ropas
    Tony Cragg,
    Pool, 2012
    ©Tony Cragg
    ©Courtesy Galerie Thaddaeus Ropas
    Tony Cragg,
    Accurate figure
    ©Tony Cragg
    ©Courtesy Galerie Thaddaeus Ropas
    Tony Cragg,
    Spark, 2012
    ©Tony Cragg
    ©Courtesy Galerie Thaddaeus Ropas
  • GROS mots…

    plan2galerie Thaddaeus Ropac
    17, rue Debelleyme
    75003 Paris

    Il ne vous reste plus que quelques jours pour aller découvrir l’exposition Ennui (la vie continue) de Jack Pierson à la galerie Thaddaeus Ropac.

    romanceHabitué à travailler sur les mots à travers l’utilisation de lettres de récupération d’enseignes de magasin ou de vieux néons, (comme dans l’image à gauche avec son œuvre Romance, qui date de 2009), Jack Pierson nous livre, avec l’exposition Ennui (la vie continue), un travail tout aussi « lettré », mais d’une autre dimension!
    En effet les sculptures exposées représentent des lettres… en taille XXL!

    Loin d’être ennuyeuse, comme pourrait le faire présager son titre, cette exposition plonge le spectateur dans cette forêt de lettres géantes, le réduisant à l’état de petit enfant en train de jouer à cache-cache, au son d’une musique envoutante choisie par l’artiste.

    DSCN3372Après cette petite récréation, l’enfant que nous sommes redevenu, se prend à essayer de déchiffrer avec difficulté les mots que l’artiste a voulu former: « hope », « dreams » et « you » se forment alors devant nos yeux ébahis, troublés par ce changement d’échelle peu habituel.

    JP_Ennui_vue_300dpiMoins mélancoliques que ses précédentes œuvres, par le choix des mots mis en scène ainsi que les matériaux utilisés (ici, on est face à des sculptures réalisées pour l’exposition et non face à des éléments de récupération), cette exposition ludique nous fait voyager dans un monde enfantin, plein d’espoir et de lumière.

    Anaïs Montevecchi

    Jack Pierson, Ennui (la vie continue)
    jusqu’au 20 avril 2013
    Du mardi au samedi
    de 10h à 19h

    Jack Pierson,
    Romance, 2009
    ©Jack Pierson
    ©Courtesy Galerie Thaddaeus Ropas
    Jack Pierson,
    Ennui (la vie continue), 2013
    ©Jack Pierson
    ©Courtesy Galerie Thaddaeus Ropas