Étiquette : Anaïs Montevecchi

  • État des lieux, l’exposition qui permet de voir du street art sans se soucier de la météo!

    plan2Galerie du jour – Agnès b
    44 rue quincampoix
    75004 Paris

    En ce moment la Galerie du jour- Agnès b, présente l’exposition « État des lieux », qui donne carte blanche à 16 street artists, qui se partagent les murs de la galerie.
    Ainsi cohabitent dans cette exposition, des artistes aux styles très différents, qui réussissent à s’approprier leurs espaces, comme ils le font si bien sur leur terrain de jeu préféré: l’espace urbain.

    268584_4721418667910_763197742_nOn retrouve avec plaisir, Le MoDuLe De ZeeR, qui avait déjà été invité à la galerie du jour en février dernier, et a laissé son emprunte lors d’une performance sur les murs de la galerie.
    Retrouver l’article sur Le Module De Zeer en cliquant ici.

    10

     

    À travers les travaux de Monsieur qui, du jeune artiste LXA, ou encore du collectif Wayla, on découvre un street art aux mille visages, s’appropriant différents médiums, allant de la traditionnelle bombe de peinture, à la sculpture sur pierre, en passant par l’assemblage de cartons ou le papier collé.
    La visite de cette exposition fait prendre conscience de la diversité et la richesse des formes du street art actuel, et du dynamisme décomplexé et libre de cette forme d’art encore assez méconnu du public et des galeries d’art.

    Anaïs Montevecchi

    État des Lieux
    du 13 septembre au 26 octobre 2013
    Du mardi au samedi
    de 11h à 12h30 et de 13h30 à 19h

    ©lemoduledezeer
    ©wayla
  • Tourbillon de formes!

    plan2galerie Thaddaeus Ropac
    17, rue Debelleyme
    75003 Paris

    Cragg_Paris_2013_3 La galerie Thaddaeus Ropac nous invite à découvrir les nouvelles œuvres du sculpteur Britannique Tony Cragg … et ça vaut le détours!
    Ces toutes nouvelles oeuvres (qui datent de 2012 et 2013), témoignent de l’évolution constante du travail de l’artiste.
    En effet, Tony Cragg n’en est pas à son coup d’essai car il travaille la sculpture depuis les années 70 et ses œuvres sont exposées dans les musées internationaux les plus prestigieux!
    Il a exposé à de nombreuses reprises en France, notamment au Louvre et à la BNF.
    D’abord chercheur en biochimie dans un laboratoire de recherche sur le caoutchouc naturel, il va se passionner pour les formes des objets qui nous entourent.
    Il collecte alorshomothetic-3 des détritus, des objets industriels usagés, des bouts de cartons, de bois, de plastiques, etc…  qu’il empile et assemble en sculptures « recyclées ».
    À travers ces sculptures faites de déchets, Cragg propose alors un reflet de la société dans laquelle il vit (Dis-moi ce que tu jettes je te dirai qui tu es!), et fractionne les formes pour les réinventer.
    Dans les années 80, Tony Cragg utilise principalement des détritus en matières plastiques et investit les murs des galeries avec des sculptures/installations murales très colorées, puis revient à une production plus « traditionnelle », utilisant des matières telles que le bronze, le bois, la pierre… et toujours le plastique, bien sûr!
    Tony Cragg entre alors dans une recherche beaucoup plus formelle que ses précédents travaux: il recherche de nouvelles formes, à créer de nouveaux objets.
    Les années 2000 voient le travail de Tony Cragg prendre une autre direction, en évoluant vers la création de formes anthropomorphes (à forme humaine).
    Ces sculptures, construites sur le modèle du procédé géologique naturel de la stratification, font apparaître sur leurs tranches des profils et des corps humains.
    La sculpture se regarde donc en tournant autour et s’appréhende de tous les côtés avec une égale importance.Cragg_Paris_2013_8
    En effet, la découpe de la sculpture évolue à mesure que l’on change son angle de vue, il n’y a donc pas d’avant ou d’arrière, pas de droite ou de gauche, pas de partie plus importante que l’autre.
    Les œuvres de Cragg cultivent une certaine ambiguïté car elles évoquent des personnages sans être vraiment figuratives, et une forme qui parait figurative à un point de vue donné, s’évanouira si on la regarde d’un autre angle.
    Ces sculptures sont d’une richesse formelle inépuisable et il est très intéressant de jouer avec, de rechercher les formes humaines en plein et en creux, de s’approcher pour isoler une forme qui se dessine sur une partie de la sculpture, etc..
    Cette exposition nous fait découvrir des oeuvres qui sont dans la continuité des œuvres « stratifiées », mais ici, Tony Cragg va un peu plus loin dans l’appréhension abstraite du corps humain.
    Les formes sont plus arrondies, presque organiques et le jeu des matières (bois, marbre blanc et veiné noir, plastique coloré, bronze, etc) prend une véritable place dans ces œuvres récentes.
    Dans la petite pièce homothetic-2avant la grande salle, par exemple, deux sculptures sont exposées face à face: l’une en marbre blanc de Carrare, arrondie, sensuelle, presque voluptueuse, l’autre en aluminium, froide, dangereuse, agressive.
    Les matières ici, parlent presque autant que les formes et donnent au spectateur une irrépressible envie de caresser ces sculptures si attirantes.

    Troublantes, tourbillonnantes, ou fuyantes, les sculptures de Tony Cragg nous font tourner la tête et ne laisseront personne indifférent.

    Anaïs Montevecchi

    Tony Cragg, Accurate Figure
    jusqu’au 15 juin 2013
    Du mardi au samedi
    de 10h à 19h

    Tony Cragg,
    Accurate figure
    ©Tony Cragg
    ©Courtesy Galerie Thaddaeus Ropas
    Tony Cragg,
    Pool, 2012
    ©Tony Cragg
    ©Courtesy Galerie Thaddaeus Ropas
    Tony Cragg,
    Accurate figure
    ©Tony Cragg
    ©Courtesy Galerie Thaddaeus Ropas
    Tony Cragg,
    Spark, 2012
    ©Tony Cragg
    ©Courtesy Galerie Thaddaeus Ropas
  • GROS mots…

    plan2galerie Thaddaeus Ropac
    17, rue Debelleyme
    75003 Paris

    Il ne vous reste plus que quelques jours pour aller découvrir l’exposition Ennui (la vie continue) de Jack Pierson à la galerie Thaddaeus Ropac.

    romanceHabitué à travailler sur les mots à travers l’utilisation de lettres de récupération d’enseignes de magasin ou de vieux néons, (comme dans l’image à gauche avec son œuvre Romance, qui date de 2009), Jack Pierson nous livre, avec l’exposition Ennui (la vie continue), un travail tout aussi « lettré », mais d’une autre dimension!
    En effet les sculptures exposées représentent des lettres… en taille XXL!

    Loin d’être ennuyeuse, comme pourrait le faire présager son titre, cette exposition plonge le spectateur dans cette forêt de lettres géantes, le réduisant à l’état de petit enfant en train de jouer à cache-cache, au son d’une musique envoutante choisie par l’artiste.

    DSCN3372Après cette petite récréation, l’enfant que nous sommes redevenu, se prend à essayer de déchiffrer avec difficulté les mots que l’artiste a voulu former: « hope », « dreams » et « you » se forment alors devant nos yeux ébahis, troublés par ce changement d’échelle peu habituel.

    JP_Ennui_vue_300dpiMoins mélancoliques que ses précédentes œuvres, par le choix des mots mis en scène ainsi que les matériaux utilisés (ici, on est face à des sculptures réalisées pour l’exposition et non face à des éléments de récupération), cette exposition ludique nous fait voyager dans un monde enfantin, plein d’espoir et de lumière.

    Anaïs Montevecchi

    Jack Pierson, Ennui (la vie continue)
    jusqu’au 20 avril 2013
    Du mardi au samedi
    de 10h à 19h

    Jack Pierson,
    Romance, 2009
    ©Jack Pierson
    ©Courtesy Galerie Thaddaeus Ropas
    Jack Pierson,
    Ennui (la vie continue), 2013
    ©Jack Pierson
    ©Courtesy Galerie Thaddaeus Ropas
  • Baroque et provoc’!

    plan2galerie Rabouan Moussion
    121, rue Vieille du Temple
    75003 Paris

    Si vous passez dans le Marais, n’hésitez pas à pousser le porte de la galerie Rabouan  Moussion pour découvrir le travail de l’artiste Cédric Tanguy.
    Le titre de l’exposition « Mehdusine », mêle les prénoms Mehdi et Mélusine.
    feemel11Le prénom Mélusine évoque ici une légende qui date du XIIIème siècle : Mélusine est condamnée par sa mère à se transformer en femme-serpent tous les samedis. Elle fait promettre à son mari, le seigneur Raymondin, de ne jamais chercher à la voir ce jour-là. Un jour, la soupçonnant d’infidélité, il l’espionne et perce son secret. Folle de désespoir, Mélusine se jette par la fenêtre.

    1357224449Dans cette exposition, Mehdi, jeune éphèbe d’origine maghrébine et muse de l’artiste, est représenté à plusieurs reprise en homme-serpent, incarnant une Mélusine masculine, sensuelle et  métissée.
    « Mehdusine » apparaît donc comme une créature hybride, à la fois homme et femme, au croisement des civilisations orientales et européennes.
    Cette queue de serpent, élément physique discriminant de Mélusine dans sa légende, fait écho à la difficulté d’intégration des jeunes d’origines étrangère dans notre société actuelle.

    Symbole chrétien du péché originel, la queue de serpent permet également d’évoquer la question de la diabolisation de la sensualité féminine dans la religion catholique, et par extension ici, de l’homosexualité.
    Medhi, d’une sensualité brûlante, fantasme inassouvi de l’artiste, est montré ici comme l’image même de la tentation : le corps nu et luisant, le regard aguicheur, la queue de serpent proéminente, comme métaphore de son anatomie érectile.

    resizeMêlant esthétique religieuse catholique classique (crucifixion, vitraux, saint suaire, etc…) et esthétique gay à la Pierre et Gilles,  transformant Jésus en jeune de banlieue d’origine maghrébine, Cédric Tanguy provoque et pose la question du dialogue interreligieux, dans un état laïc pluriculturel.

    Baroque et Rococo, foisonnant de traits d’humour, de jeux de mots et de provocations sensuelles et politiques, cette exposition est une réinterprétation à la fois personnelle et ancrée dans l’actualité de la légende de Mélusine.

    Anaïs Montevecchi

    Cédric Tanguy, Mehdusine
    jusqu’au 13 avril 2013
    Du mardi au samedi
    de 10h à 19h

    Cedric Tanguy,
    Mehdusine crucifié, 2012
    ©Cedric Tanguy
    ©Courtesy Galerie Rabouan Moussion
    Cedric Tanguy,
    Vitraux – Vera Iconica, Eve, Linceul, 2012
    ©Cedric Tanguy
    ©Courtesy Galerie Rabouan Moussion
  • Aujourd’hui, ne ratez pas la performance de l’artiste Le MoDuLe De ZeeR à la galerie du jour!

    Galeplan2rie du jour – Agnès b
    44 rue quincampoix
    75004 Paris

    Aujourd’hui à partir de 17h30 à la galerie du jour, l’artiste Le MoDuLe De ZeeR va safe_imageeffectuer une œuvre en directe, devant nos yeux ébahis!
    Cette œuvre sera le premier prix de la tombola qui a été organisée à la galerie, pendant toute la durée de l’exposition, au profit de la Croix rouge.
    Le tirage au sort aura lieu juste après… la chance sera-t-elle avec vous?