Le programme de la visite de samedi se précise!
Venez découvrir l’incontournable exposition d’Art Orienté Objet à la galerie des filles du Calvaire, les mobiles de Susumu Shingu à la galerie Bucher Jeager, le petit prodige de la peinture roumaine Adrian Ghenie et les oeuvres fragiles de Patrick Neu à la galerie Ropac.
Nous complèterons cette visite avec la découverte des oeuvres noires de la coréenne Yoo Hye-Sook à la galerie Maria Lund et finirons sur la photographie du duo français Meffre et Marchand à la galerie Polka!
Emerige et le Fonds de dotation Emerige présentent du 9 au 15 mars l’exposition « Voyage au centre de la Terre » : une expédition à travers l’univers de 8 artistes – Romain Bernini, Jennyfer Grassi, Joana Hadjithomas & Khalil Joreige, Eva Jospin, Bruno Perramant, Lucie Picandet et Pierre Seinturier – qui ont pris possession d’une série d’anciens entrepôts dissimulés derrière le portail du 7 rue de Tolbiac.
Dès le portail, on pénètre dans un autre monde avec un parfum du Paris d’Antan, qui laisse une impression de nostalgie. Les lieux délabrés racontent l’histoire de leurs anciennes fonctions et créent une atmosphère habitée qui change du décor où l’on a l’habitude de voir présentées les œuvres de ces artistes contemporains en vogue.
Romain Bernini
Choisis par Laurent Dumas (directeur du groupe Emerige) parmi les artistes de sa collection personnelle, les 8 artistes exposés ont investis les lieux depuis 1 an, les convertissant en ateliers et lieux d’expérimentation. Ce principe de « friche artistique » initiée par les Grands Voisins (Paris 14ème) a tout pour plaire: il fournit des lieux de création pour les artistes et préserve les promoteurs immobilier des problèmes de squat de leurs espaces inoccupés.
Voyage au centre de la terre présente donc le fruit du travail de ces artistes autour d’une thématique proposée par Jérôme Sans. La thématique est anecdotique et on a franchement du mal à la voir émerger de salle en salle, en arrivant même à se demander si le besoin de problématiser les expositions à tout prix a réellement du sens (pourquoi ne pas simplement avoir pour ambition d’exposer de l’art?).
Le tout forme néanmoins une exposition chaleureuse où l’on peut voir les artistes travailler au milieu de leurs oeuvres. Très accessibles, il est possible de leur parler et d’interagir avec eux, abrogeant la distance que l’on peut parfois ressentir entre l’œuvre et soi. J’ai donc eu la chance de pouvoir échanger avec Romain Bernini, qui présente des oeuvres déjà aperçues lors de sa dernière exposition à la galerie Suzanne Tarasieve en 2016, mais aussi des nouvelles peintures en grand format où la couleur apparait comme matière vivante, dansant ou luttant avec des corps en suspension.
Exposition à grande majorité picturale (5 artistes sur 7 propositions mettent à l’honneur le médium peinture), on découvre ensuite l’univers de Jennyfer Grassi, qui présente des toiles colorées qui évoquent à fois les grands noms de la peinture comme Cézanne ou Van Gogh par leurs sujets (une sorte de montagne Sainte Victoire, des tournesols, etc), fusionnés avec des momento mori cartoonesques à la manière d’un Murakami et travaillant le motif en aplat à la manière d’un Klimt.
Jennyfer Grassi
Au sous-sol, Bruno Perramant présente une sorte d’allée centrale de toiles monumentales travaillées en All Over, qui évoquent à la fois des champs de fleurs ou des univers microscopiques peuplées de virus ou de bactéries.
Bruno Perramant
À l’étage, Lucie Picandet qui a reçu cette année le prix Révélation Emerige, présente des expérimentations d’aquarelles, mettant à l’honneur le processus de réalisation (on voit des traces de giclées de peinture partout sur les murs de l’atelier). Pierre Seinturier a lui investit les murs du couloir et la salle voisine avec ses peintures à la fois naïves et figuratives, douées d’une force narrative qui éveille l’intérêt.
Lucie PicandetPierre Seinturier
L’exposition rassemble donc de très belles propositions picturales mais présente quelques déceptions du côté des propositions en volume. Eva Jospin (vidéo ci-dessous) investit un espace monumental avec ses bas reliefs de forêts de cartons. Sans renouvellement majeur dans la création de l’artiste, la mise en espace de ces oeuvres fonctionne néanmoins très bien et donne une tournure spectaculaire à l’exposition. Le duo Joana Hadjithomas & Khalil Joreige filent quand à lui la thématique présentée pour le prix Marcel Duchamp (avec laquelle ils ont remportés le prix cette année) en présentant des sculptures de carottage de sous-sols effectués lors de fouilles archéologiques, réponse bien littérale à la question des strates culturelles et de l’écoulement du temps… le duo présente les résultats de leurs derniers travaux dans les combles de l’ancien entrepôt
Malgré quelques déceptions face au manque de renouvellement de certaines propositions, l’exposition est très agréable et permet de découvrir des œuvres de qualité dans un contexte exceptionnel et hors du commun. À visiter rapidement car elle se termine le 15 mars!
Performeuse pour l’expérience Tino Seghal qui s’est déroulée d’octobre à décembre 2016 au Palais de Tokyo, j’ai été amenée à échanger sur des sujets variés avec des visiteurs venus du monde entier. Des anecdotes et des discussions partagées avec ces inconnus, un sujet ressortait irrémédiablement: L’AMOUR.
En couple ou à sa recherche, entre fantasme et réalité, il reste bien mystérieux et continue d’échapper à notre contrôle, générant à la fois joies et peines, satisfaction et frustration, excitation et ennui, etc .
Après la révolution sexuelle des années 60, c’est la révolution Internet qui a plus récemment modifié notre rapport aux autres et à nous même.La vague de l’hyper-communication, de l’hyper-consommation et de l’ego-trip s’est abattue sur nos vies, nous donnant l’illusion que tout est possible, à notre portée, changeant notre rapport au temps, au désir, à la frustration. Pourtant la vision de l’amour véhiculée par les médias, la littérature, le cinéma, etc. est restée la même, créant une génération de schizophrènes, capable de pleurer devant une adaptation télévisuelle de Jane Austen tout en cherchant son prochain sexfriend sur Tinder… Nouvelle donne, nouveaux codes, nouvelles règles: c’est quoi l’amour 2.0?
Pour tenter de percer ce mystère et créer de nouvelles manières d’envisager la rencontre amoureuse, j’ai crée le cycle l’Amour Court toujours qui a pour but de questionner artistiquement l’amour autour de 3 rendez-vous:
– Quelques mots d’amour, conférence militante
Le mercredi 14 février à 19h
Café Héloïse. Beaux Arts de Paris
14 rue Bonaparte, Paris
Participation libre
Entrée sur inscription à lesgaleriespourtous@gmail.com
La visite de vendredi nous amènera à la découverte l’exposition monographique de Caroline Corbasson dans les nouveaux locaux de la galerie Monteverita. SIDEREAL présente un ensemble de sculptures, oeuvres photographiques et installations vidéo, réalisé à l’Observatoire astronomique de Paranal (ESO), situé dans le désert chilien d’Atacama.
VISITE GUIDÉE EN PRÉSENCE DE L’ARTISTE.
Nous prendrons ensuite le chemin de Paris Internationale, la foire « off » qui monte. Pour sa 3ème édition, Paris Internationale investi les anciens locaux du journal Libération et permettra de découvrir 55 galeries provenant de 19 pays, afin d’avoir un panel à la fois frais et exigeant de la création contemporaine émergente.
INFOS PRATIQUES :
DURÉE : environ 2h
PUBLIC : Adulte
TARIF :12€
HORAIRE : 18-20h
LIEUX :
Galerie Monteverita
127 Rue de Turenne, 75003 Paris
Paris Internationale
11, RUE BÉRANGER, 75003 PARIS
Du 18 au 22 Octobre 2017, comme chaque année se tiendra la FIAC au Grand Palais, faisant de Paris la capitale mondiale de l’art contemporain!
Durant cette période, une multitude d’événements, expositions, salons, foires « off » auront lieu dans la capitale. Le grand dilemme étant toujours de savoir choisir les propositions à aller voir en un temps aussi court, car une chose est sûre, à moins d’avoir pris une semaine de vacances et un chauffeur privé, on ne peut pas tout faire!
J’aime donner un coup de projecteur sur la jeune création et les propositions « alternatives », qui font souvent le sel de cette semaine artistique. Ainsi, après une année 2016 compliquée pour certaines « Off » (perte de vitesse du YIA, annulation de Slick), une proposition nouvelle s’est quant à elle affirmée et a pris de la puissance: Paris Internationale.
Depuis 3 ans, cette foire « off » montée par les galeries de Belleville, met à l’honneur la jeune création et sais fédérer les bonnes énergies pour créer un événement à la fois pointu et chaleureux. Je vous amènerai donc visiter cette jeune foire pour sa première édition dans le Marais.
Le choix étant une première problématique à soulever durant la semaine de la FIAC, un autre écueil est à éviter: le zapping!
En effet, une semaine de FIAC, c’est souvent des dizaines d’expositions visitées et des centaines (voir des milliers, en fonction de votre consommation) d’œuvres regardées… Bref, on frôle parfois l’indigestion!
Je vous propose donc de prendre le temps de rencontrer une jeune artiste au travail fascinant, Caroline Corbasson, qui fera l’objet d’un solo show à la galerie Monteverita.
Nous plongerons dans son univers à la frontière de la science et de la poésie et découvrirons son exposition SIDEREAL, un ensemble de sculptures, œuvres photographiques et installations vidéo, réalisé à l’Observatoire astronomique de Paranal (ESO) au Chili.
Le vendredi 20 octobre de 18 à 20h
DURÉE : environ 2h
PUBLIC : Adulte
TARIF :12€
HORAIRE : 18-20h
LIEUX :
Galerie Monteverita
127 Rue de Turenne, 75003 Paris
Paris Internationale
11, RUE BÉRANGER, 75003 PARIS