Catégorie : Expositions

Tous les Articles des galeries pour tous.

  • Retour sur un weekend Bruxellois fort en art contemporain!

    La semaine dernière, se tenait la 34e édition d’Art Brussels, une bonne occasion pour emmener une petite équipe de curieux passionnés à la découverte d’une des plus grande foire d’Europe et de ses évènements satellites « alternatifs ».
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    Un grand merci aux participants du weekend, à Audrey Verger pour son aide, à Nicolas de Ribou et à Thibault pour leur accueil chaleureux à la foire Popposition, à Romain Tichit et aux galeristes sympathiques du YIA Bruxelles, ainsi qu’à Mathilde Sauzet Mattei pour sa visite éclairée de la collection Servais!

     

  • Mes « coups de coeur » du Salon Drawing Now 2016!

    Le cru 2016 du Salon du dessin contemporain est un grand cru!
    Voici une sélection de mes « coups de coeur »:

    – Les enluminures contemporaines d’Agtahe Pitié à la galerie Michel Soskine (stand C11)
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    Peut être l’une des propositions les plus originales de ce Salon, pour cette jeune Toulousaine qui s’attaque à un savoir-faire ancestrale long et fastidieux (tout est doré à la feuille d’argent et d’or, aquarellé et cerné) pour raconter les grandes et petites histoires de notre monde contemporain avec beaucoup d’humour.

    – Les papillons Pyrogravés de Marianne Lang à la galerie Bäckstrasse4 (Stand C14)
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    Magnifiques objets, ces dessins délicatement brûlés révèlent notre besoin de se rapprocher toujours plus près du soleil.. quitte à s’en brûler les ailes.

    Les vagues aériennes de Thomas Müller à la galerie Patrick Heide (Stand C21)
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    Méditatif et poétique, les dessins abstraits de Thomas Müller invitent à la rêverie et jouent sur le vibration optique provoqué par la répétition de la même forme.

    – Les univers torturés de Levi Van Veluw à la galerie Particulière (Stand B16)
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    Tiré d’un cauchemar, les nouveaux dessins de la série The collapse of cohésion, dépeignent des univers à la fois ouverts et extrêmement oppressants, jouant sur des perspectives centrales qui donnent l’impression de pouvoir s’échapper, alors qu’il n’en est rien!

    – Les coeurs envoûtants de Javier Pérez à la galerie Papillon (Stand A8)
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    Mêlant aquarelle, encre, gouache et crayon avec une virtuosité technique impressionnante, ces coeurs, arrachés et exposés sur le papier sont d’une infini finesse.

    – La technicité impeccable de Tim Plamper à la galerie Suzanne Tarasieve (Stand A13)
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    D’un rendu quasi photographique, les dessins de Tim Plamper sont d’une technicité bluffante!

    – Coup de coeur pour le stand de la galerie Sémiose (stand A3) »
    Cette année, la palme du meilleur stand revient pour moi à la galerie Sémiose, qui expose des artistes aux propositions singulières.
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    Les dessins humouristiques et irrévérencieux du collectif Taroop & Glabel.
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    Les portraits en creux d’Hippolyte Hentgen font l’effet de photogrammes dessinés et colorés, laissant le spectateur combler les vides de ces images fascinantes.
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    On peut aussi y découvrir des grands formats de Françoise Petrovitch, à l’univers poétique et singulier.

  • Réponse à l’exposition Pixel-collage de Thomas Hirschhorn: « Hyper sensible » et fière de l’être!

    Chers curieux,

    Je me permets d’utiliser l’espace d’expression de mon blog pour formuler ma réaction à l’exposition de l’artiste Thomas Hirschhorn à la galerie Chantal Crousel, intitulée Pixel-Collage.

    Pour ceux qui n’ont pas vu cette exposition, elle présente des images de très grand formats, montrant des cadavres de corps humains détruits (à la suite d’explosions, de tirs d’armes à feu, etc. dans le contexte, on le suppose de guerres contemporaines), parfois combinées avec des images récupérées dans des magazines de mode pixelisées. Ces images sont d’une rare violence. Elles montrent des cadavres se vidant de leur viscères, des orbites explosés en gros plan, des corps calcinés, etc.

    Une vitrine, au centre de la pièce, expose le cheminement du travail de l’artiste et un texte écrit par Thomas Hirschhorn lui-même qui « tente d’expliquer en huit points pourquoi il est important aujourd’hui de regarder des images de corps humains détruits » et complète le communiqué de presse, également écrit par l’artiste qui explique le but de l’exposition.

    Ma première réaction face à cette exposition a été le rejet. En effet, je n’avais jamais été confronté à des images aussi violentes (et gores) de toute ma vie, car après avoir vu Nuit et Brouillard à l’âge de 9 ans, j’ai compris très rapidement l’intérêt de me préserver des images violentes.

    Après m’être penchée sur le fameux texte de la vitrine, qui est très pertinent sur certains points (notamment, quand l’artiste aborde la question de l’instrumentalisation de l’absence d’images de guerre violentes à des fins de propagandes ou « la tendance à l’iconisme » qui prime dans l’image média), j’ai failli me convaincre qu’il était nécessaire que je me confronte à ces images même si je n’en avais pas envie et peut importe les conséquences que cela pourrait avoir… Et pourtant, après y avoir beaucoup réfléchi, après avoir appelé des amis à la rescousse pour débattre de cette question, aujourd’hui je pense qu’il est important que ces images existent mais je suis convaincue qu’il est important que je m’en préserve.

    Dans le dernier paragraphe du texte expliquant en huit points pourquoi il faut regarder des images de corps humains détruits, il est écrit que les gens qui refusent de regarder ces images le font pour « préserver leur confort, leur calme et leur luxe », se distancer de la réalité. La distinction est apporté par l’artiste entre «  »La sensibilité », qui signifie (…) rester éveillé, attentif, et « l’hyper-Sensibilité », qui signifie l’enfermement sur soi et l’exclusion.  »

    Je suis surement à classer dans la catégorie « Hyper-Sensible » car la vue de ces images m’a profondément choquée et je refuse de revoir des images comme celles-ci régulièrement, mais je ne pense pas pour autant être enfermée sur moi ou de vouloir fuir le réel. Je pense faire partie de la catégorie de gens qui ont un tempérament empathique et je n’ai donc pas besoin d’images de corps détruits pour me figurer les horreurs de la guerre, ni de voir l’image du petit Aylan mort sur une plage pour réaliser l’ampleur du drame humain qui se joue en Europe depuis quelques mois.

    Dans le communiqué de presse, l’artiste établit que l’on pixelise dans une image ce qui est inacceptable et on laisse visible ce qui est acceptable pour protéger le spectateur.  « Je n’accepte rien de protecteur », écrit-il dans le communiqué, considérant la pixellisation comme une forme de censure.

    Les images pixelisées sont très souvent des images qui sont diffusées et visibles par le plus grand nombre. On voit des images pixelisées principalement dans les journaux ou des espaces de diffusion de masse, visibles par tous les publics. L’application de la pixellisation n’est donc pas faite pour protéger un public adulte averti, mais des publics plus sensibles sur lesquels ces images pourraient provoquer des traumatismes, comme les enfants par exemple qui seront dans l’incapacité de symboliser les chocs provoqués par la vision de telles images.

    De plus, les récents attentats de Paris et leur surmédiatisation (notamment sur les réseaux sociaux), ont mis en lumière le fait qu’une exposition importante à des images violentes pouvaient provoquer des troubles profonds, même sur un public adulte (Je vous renvoie à cet excellent article sur le sujet).

    La pixellisation est donc appliquée à des images qui pourraient atteindre un public qui n’a pas choisi de voir ces images, mais si une personne ressens le besoin de se confronter à des images de corps humains détruits aujourd’hui, elle est libre de le faire en une simple recherche internet. La limite entre censure et protection est évidemment ténue et la question est pertinente mais je ne ressens pas l’autorité d’un acte de censure à la pixellisation d’une image que je peux trouver non pixelisée sur un autre support (comme Internet).

    Pour résumer ma position, je pense que me préserver de « d’images de corps humains détruits » me permet d’échapper aux effets traumatiques qu’elles peuvent créer mais ne m’empêche pas d’avoir une pleine conscience des faits et de comprendre le monde dans lequel je vis car je fais preuve d’empathie.

    Je me sens libre d’aller me confronter à ce type d’images via internet si j’en ressens le besoin, mais je veux que mon contact à ces images soient limité afin de préserver l’écœurement et l’indignation qu’elles soulèvent en moi. Je souhaite rester « hyper-Sensible » car multiplier les contacts à ce genre d’images pourrait avoir comme conséquence de les banaliser et je refuse qu’une telle image puisse devenir banale à mes yeux.

    Je pense que les problématiques questionnées par les images et les textes diffusés dans cette exposition sont primordiales, mais je regrette de ne pouvoir débattre davantage de ces questions avec l’artiste ou la galerie qui la présente.

    Je déconseille évidemment cette exposition aux publics sensibles, c’est pourquoi j’ai choisi de ne pas illustrer cet article.

    Anaïs Montevecchi

    Thomas Hirschhorn
    Pixel-collage

    Galerie Chantal Crousel
    jusqu’au 26 février 2016
    Du mardi au samedi
    de 11h à 19h

     

     

  • 2016… une rentrée très picturale!

    Samedi dernier, de nombreuses galeries du Marais ont ouverts leurs nouvelles expositions et il s’avère que les premières expositions de 2016 sont largement dominées par la peinture! Amateurs d’huile, d’acrylique, de douces effluves de vernis et de coups de pinceaux, frottez-vous les mains, vous aurez de quoi régaler vos yeux ébahis.

    Voici un petit tour d’horizon des expositions de peinture à visiter en ce moment.

    • ADRIEN BELGRAND
      REFLETS
      Galerie ALB
      Jusqu’au 13 février 2016AB2--A5-OK_Page_1_web
    • DAVID LEFEBVRE
      LE TOUR, LA FACE, LE BORD
      Galerie Zurcher
      Jusqu’au 3 mars 2016montagne_iii_huile_et_acrylique_sur_toile_73_x_92_cm_2015bd

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    • FRANÇOIS MALINGRËY
      Galerie T&L
      Jusqu’au 29 janvier 201610075_3

     

     

     

     

     

     

     

    • NAZANIN POUYANDEH
      L’ENVERS DE L’HISTOIRE
      Galerie Sator
      Jusqu’au 27 février 2016nazanin_pouyandeh_illusions_perdues_huile_large

    N’hésitez pas à consulter la carte des galeries pour faciliter votre parcours!
    Je vous souhaite de très belles découvertes picturales.

  • Art et Architecture font bon ménage

    Pour commencer l’année en beauté, je vous propose de découvrir deux expositions qui ont pour ambition de rassembler Art et Architecture:

    PRÉSENCE CONSTRUITE
    Jusqu’au 13 janvier 2016 à l’Espace Topographie de l’art, 15 rue de Thorigny, 75003 Paris.
    Du mardi au samedi de 14h à 19h, Entrée libre.
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    L’exposition « Présence Construite » rassemble des artistes dont la réflexion et les œuvres portent sur l’exploration d’espaces intégrant l’architecture et le paysage. Les recherches plastiques et conceptuelles des artistes rassemblés dans cette exposition ont également pour point commun de s’exprimer à travers un langage minimal et sobre, et pour la plupart d’être liées à la compréhension des sites qu’ils investissent ou dont ils s’inspirent.
    Avec les artistes: Lucien den Arend, Claus Bury, Magdalena Jetelová, Élise Morin, Vera Röhm
    + d’infos

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    Jusqu’au 17 janvier 2016, au Pavillon de l’Arsenal, 21 Boulevard Morland, 75004 Paris.
    Du mardi au samedi de 10h30 à 18h30 et le dimanche de 11h à 19h, Entrée libre.push_p1010864_cc150
    Pour la première fois, le Pavillon de l’Arsenal consacre l’ensemble de ses espaces d’exposition à l’art contemporain. 56 artistes français et internationaux, reconnus ou émergents, questionnent et interpellent, au travers d’une de leurs œuvres, l’Architecture, ses problématiques et ses enjeux. Installations, vidéos, sculptures, dispositifs sonores, dessins, photos, peintures …, ces pièces, prêts  exceptionnels de collectionneurs privés, d’artistes, ou de galeries forment un panorama unique pour la première fois rassemblé. Avec les artistes: Daniel Arsham, Daniel Buren, James Casebere, Jordi Colomer, Stéphane Couturier, Liam Gillick, Dan Graham, Carsten Höller, Anish Kapoor, Gordon Matta-Clark, etc.
    + d’infos